Gazette de l'OSGL RugbyInfos & humours - Numéro 5jeudi 18 avril 2024 |
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HugoEdito
A la une : Rencontre avec Lionel MallierAncien troisième ligne international Français, Lionel Mallier guidera cette saison les séniors dans le championnat Pré-Féderal (ex Honneur)
Lionel Mallier Digest :Né le 6 mars 1974 à Grenoble
Poste : Flanker le plus souvent, puis en 8 quand les cannes ont commencé à baisser un peu A évolué à : Brive, Pau, Grenoble, Perpignan et le LOU puis le CS Annonay Palmarès : Champion de France Reichel avec Grenoble en 1992 – titre partagé avec l’USAP Finaliste de la Coupe d'Europe en 1998 avec Brive et en 2003 avec Perpignan, Finaliste de la Coupe de France en 2000 avec Brive Finaliste du Championnat de France Top 16 en 2004 avec Perpignan Equipe de France des moins de 21 : Finale du Championnat du Monde contre l’Argentine en 1993. 5 sélections en Equipe de France en 1999 et 2000. Finale de la Coupe du Monde 99. Lionel, comment es-tu venu au rugby ?Mon père était un grand amateur de rugby et supporter assidu du FCG. Il m’emmenait voir les matchs et puis un jour il m’a proposé d’essayer…j’avais 9 ans et je faisais de la gymnastique… j’ai alors troqué définitivement le justaucorps pour les crampons.
Tu as pas mal bougé pendant ta carrière…Oui, ce qui me plaisait avant tout c’était de relever des challenges, de me remettre en question et d’apporter à chaque fois quelque chose aux équipes dans lesquelles j’ai joué.
Mon club de cœur reste le FCG, là où tout a commencé, mais Brive tient également une place particulière car c’est là que j’ai décroché mes sélections en Equipe de France. J’avais 23-24 ans et physiquement à mon meilleur niveau. J’y ai noué de fortes relations. Tu as arrêté le rugby en 2012 après une énorme carrière... tu avais, si mes calculs sont bons, 38 ans. Est-ce ton petit corps meurtri qui t’a dit stop ?Le corps ça allait, je ne me suis pas beaucoup blessé durant ma carrière, mais la tête… j’avais perdu l’envie de me faire mal et ça, dans un sport de combat, c’est signe qu’il est temps d’arrêter. J’étais arrivé au bout de ce challenge qui était ma vie.
J’ai fait quelques mois en amateur à Annonay pour donner un coup de main avant de couper complètement… j’ai mis du temps à revenir dans les stades. Es-tu resté en contact avec le monde du rugby depuis lors ?Oui, j’ai gardé beaucoup de contacts avec des joueurs mais j’étais passé à autre chose. Il fallait que j’organise ma reconversion, mes filles étaient toutes petites et j’ai pu profiter des weekends en famille, c’était le bon moment.
C’était une nouvelle vie. C’est seulement au bout quelques années que je me suis mis à re regarder les matchs à la télé. C’est ta première expérience en tant qu’entraineur, qu’est ce qui t’a donné envie de te lancer dans l’aventure ?Lorsque l’on m’a proposé de prendre en main l’équipe, je me suis dit que c’était une belle opportunité de redonner ce que l’on m’a donné, de pouvoir transmettre ce que j’ai pu apprendre de ce sport et des relations humaines durant toutes ces années.
Après quelques semaines je peux dire que c’est un réel bonheur et que c’est humainement très enrichissant. Je retrouve les valeurs de mes années juniors, la passion habite chacun des joueurs. Et pourquoi à Saint Genis ? Pour la beauté du Président Louhet ?J’ai une amie, Marielle, qui a ses enfants au club et qui m’a dit que ce serait bien que je vienne aider… je suis entré en relation avec les dirigeants notamment par le biais de Flo l’ostéopathe du club.
Même si le Président Louhet est très joli, ce n’était pas mon premier critère. Saint-Genis s’est imposé ce dimanche 37 à 25… Quelles sont tes impressions sur le groupe ?Très bonnes depuis le départ ! Cela fait déjà 2 mois que nous travaillons ensemble. Saint-Genis sort de deux années un peu difficiles mais il y a de la qualité de partout. Les joueurs ont besoin de reprendre confiance, de croire en eux. Il faut recréer un état d’esprit, absolument nécessaire dans notre sport où l’on est rien sans les autres.
Nous avons de très bons joueurs, étonnants, et j’ai été surpris par leurs qualités. Après, nous avons des progrès à faire sur les nouvelles règles, mais ça c’est un peu compliqué pour tout le monde. Quels sont tes objectifs/ambitions pour cette saison ?Je ne me suis pas fixé d’objectif autre que de gagner. Pour le classement on verra.
Mais si on joue les uns pour les autres ça marchera. On a besoin de l’autre, on doit faire attention à l’autre et bien sûr mettre de l’engagement. Mais il faut avant tout un groupe solidaire. Tu étais réputé pour ton rugby chantant, principalement basé sur l’évitement et le cadrage. Retrouverons-nous toute cette poésie dans le jeu de l’OSGL ? (note : ma question se voulait sarcastique, j’ai été surpris de la réponse !)On va essayer… je vais essayer de transmettre ce que j’ai appris, d’apporter le rugby le plus adapté à l’équipe, aux joueurs que nous avons . Ma philosophie est de produire un jeu de passes, d’aller là où l’adversaire n’est pas … Jacques Brunel (à Pau) m’a ouvert les yeux, c’est toujours préférable d’éviter d’aller là où il y a un mur. Jacques Fouroux puis Laurent Seigne (je cite : « la passe est un danger » ) ne me demandaient pas ça à mes débuts et je le regrette. Brunel m’a permis de faire plus de choses...
On était aussi beaucoup focalisés sur la muscu et du coup on a pris du retard sur la technique individuelle, de passes, de courses. Que penses-tu des nouvelles règles qui visent à protéger les joueurs ? Regrettes-tu le rugby des années 90 où il ne faisait pas bon tomber hors-jeux ?Compte tenu que le jeu est de plus en plus rugueux, à tous les niveaux, je trouve cela très bien. On doit pouvoir pratiquer un rugby engagé sans pour autant ne pas pouvoir aller travailler le lundi.
En tant qu’entraineur je n’aimerais pas voir un joueur blessé. Certains s’inspirent de ce qu’ils voient à la télé mais on ne se prépare pas comme des pros… Un petit mot sur l’équipe de France, quel est ton regard sur les mauvais résultats de l’équipe depuis de nombreuses années ?C’est ce que je disais plus haut, nous avons privilégié le physique par rapport à la technique et donc nous sommes en retard. L’autre point c’est que nos championnats font la part belle aux étrangers et conséquence de cela, les jeunes français ne jouent pas de matchs de haut niveau.
J’ai fait mon premier match en équipe première à 19 ans à Grenoble, j’ai été essayé en France A à 21 ans… on m’a donné ma chance. J’ai bon espoir pour l’avenir, on a une belle génération avec les moins de 20 et beaucoup d’entre eux jouent déjà en TOP 14. Toi qui as disputé la Coupe du monde 1999 au Pays de Galles, comment as-tu vécu cette aventure ?De l’aventure humaine je me souviens principalement de l’arrivée de Fabien Galthié, non sélectionné au départ et qui nous a rejoint en cours. Il a été un détonateur pour le groupe, il nous a dit ce qu’il voyait, ce qui n’allait pas. Il a amené cette vérité à dire aux joueurs … on avait trouvé un patron.
A titre personnel j’avais fait une très bonne préparation – et tous les observateurs en convenaient - je me suis investi à fond et j’étais en pleine bourre. Je suis rentré en toute fin de match contre le Canada pendant la phase de poule, et puis je n’ai plus figuré sur une feuille de match. Les entraineurs de l’époque, Skrella et Villepreux ont privilégié la continuité, en tout cas c’est ce qu’ils m’ont dit. J’ai vécu cela comme une injustice car j’avais gagné l’aspect sportif. Mais on ne maitrise pas tout, il y a eu des choix, mais pas des choix sportifs. J’aurais donné beaucoup pour jouer les blacks en demi (note : le match de légende remporté 43 à 31 par la France) Je l’ai encore en travers… j’étais si près et en même temps si loin. Un pronostic pour le Japon ?Ils vont gagner les Argentins j’en suis persuadé, et on va se qualifier, on ne les attend pas…
Quel est ton meilleur souvenir de rugby ?
La victoire contre Toulouse à Toulouse avec Brive en demi-finale de Coupe d’Europe restera un moment fabuleux. Egalité à la fin du match, on se qualifie aux essais, 3 contre 2 !
Après quand tu entends ton nom à l’annonce des 30 pour la Coupe du Monde c’est aussi quelque chose de très fort. Nous avons une très bonne troisième ligne en Vétérans et tu risques d’avoir du mal à t’imposer, mais ça te dirait de venir t’entrainer un vendredi soir ? On ira doucement.
C’est prévu pour très bientôt !
Préparation physico-ludico-gastro-technique de la rentrée :Marre de Koh-Lanta, de Ninja warrior, de total wipe out et de je suis une célébrité sortez-moi de là ?Et bien tant pis, à l’OSGL rugby, on se moque bien de ces petites considérations de société de riches et on embarque en début de saison, l’ensemble du groupe des U16, u19 et senior au Barjo'Xtrem à Vernaison pour un parcours du combattant à l’ancienne. Côté gastro-nomie, le repas de rentrée s’est tenu vendredi 20 septembre.120 personnes sont venues déguster un jambon à l'os accompagné de son os et de sa petite sauce madère. Le tout préparé avec amour par Gaël Le Blanc (dit « Wolverine », joueur vétéran et cuisinier par ailleurs).
Une matinée de cohésion pour les catégories EDR (M6 à M14)Elle eut lieu le samedi 21 septembre au Park Events de Vénissieux. Le Bonheur est dans le pré !Il y a des petits bonheurs qu’il ne faut pas rater comme la naissance d’un enfant, la réussite du bac, le mariage de sa fille…ou la reprise de l’entrainement à l’école de Rugby ! Dessin du mois : La transmission des valeurs par les anciens
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